Beyrout, août 2020

4 août 2020, 18h00, deux terribles explosions ont ravagé Beyrouth, tuant plus de 150 personnes et en blessant des milliers d’autres. Craintes pour notre partenaire palestinien, le personnel et les familles parrainées. Les médias n’en parlent pas, mais le camp de réfugiés de Bourj el Barajneh est près du port, le siège social de BAA aussi.

Très vite, des nouvelles rassurantes. Une lettre émouvante de Kassem Aina, le directeur de

l’association Beit Atfal Assumoud, que nous vous partageons. Un témoignage vibrant de ce que vit et ressent chaque habitant de Beyrouth en ce moment.

 

Merci de vous inquiéter. Nous pleurons tous l'incident tragique qui a secoué notre chère ville de Beyrouth. Les habitants du Liban, de toutes nationalités et affiliations, sont frappés de chagrin et ont le cœur brisé. Bien que nous soyons reconnaissants que les dommages affectant notre famille BAA se soient limités à des pertes matérielles, nos cœurs et nos prières vont aux familles des martyrs, des blessés et des disparus. L'explosion qui a frappé notre Beyrouth a aggravé les jours sombres que nous vivons déjà. La pandémie, la pollution environnementale, le chaos, les bouleversements économiques et politiques sont autant de chocs que le Liban ne peut pas absorber. En ce moment, les gens sont toujours sous le choc de l'explosion d'hier, fouillant les décombres à la recherche de leur bien-aimé. La scène est bien plus horrible sur le terrain que ce qui est dépeint dans les médias. La vibrante Beyrouth s'est transformée en une ville fantôme avec seulement des débris et du verre brisé dans ses rues la nuit. Les quartiers sont détruits. De nombreuses maisons sont évacuées car elles risquent de s'effondrer. L'explosion n'a épargné ni vies ni biens, y compris les hôpitaux, s’ajoutant à la misère, à la pauvreté et à la dévastation qui existaient auparavant. En ces temps difficiles, nous continuons à offrir un soutien psychosocial aux

personnes dans nos camps et leurs environs, ajoutant au nombre de réfugiés le nombre de personnes déplacées à l'intérieur de la ville. Nous nous concentrons aussi sur les secours afin de soutenir les   familles palestiniennes avec de la nourriture et de l'hygiène. La situation économique est très difficile, les habitants des camps ont besoin de manger et ils n'ont aucun revenu. C'est pourquoi nous travaillons dur pour collecter des dons et distribuer des colis alimentaires et des kits d'hygiène pour les familles, c'est une grande priorité. 

 Le coût de chaque colis alimentaire est de 30 $ ( 25 € ) et celui du kit d'hygiène est de 20 $ (17 €). 

Nous avons résisté aux massacres et aux guerres de tous types au Liban auparavant. Maintenant, nous devons être aussi forts en solidarité avec Beyrouth, le peuple libanais et tous ceux qui ont fait de ce beau pays leur deuxième maison. Merci pour votre compassion et pour avoir modelé un humanisme qui ne connaît ni frontières ni barrières.

 

Kassem Aina, Directeur BAA

 

À de nombreuses reprises, ADPM et ses donatrices et donateurs se sont rassemblés pour venir en aide aux réfugiés du Liban. Cette fois-ci aussi, nous avons été à leurs côtés. 

L’appel que nous vous avions lancé en août dernier a été entendu et nous vous en remercions chaleureusement. 3400 euros ont été récoltés et transférés à Beyrouth mi-octobre à notre partenaire local pour soutenir les familles palestiniennes, syriennes ou libanaises. Cela représente un appui et soutien direct et concret à 150 familles en détresse.  Merci à ceux d’entre vous qui ont contribué à ce succès !

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