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La success story de Pascaline : de travailleuse domestique à pâtissière

Pascaline a abandonné l'école après avoir terminé sa sixième année primaire. Issue d'une famille de six enfants, elle n’a pas pu poursuivre ses études secondaires car ses parents n’étaient ni en mesure d’assurer les diverses dépenses scolaires (matériels, livres, uniforme etc.), ni de satisfaire les besoins fondamentaux de la famille (la nourriture par exemple). Aussi, Pascaline a dû trouver un moyen de générer des revenus pour survivre. Elle a donc quitté son village pour chercher du travail à Kigali comme travailleuse domestique. Elle gagnait alors quinze mille francs rwandais par mois (15,000frws).

 

Une rencontre qui a changé sa vie :

 

Pascaline a travaillé pendant 3 mois. Un jour, alors qu’elle se rendait au marché comme à son habitude, elle a rencontré une autre travailleuse domestique qui lui a parlé du centre de formation du CLADHO et d’ADPM. Une opportunité qu'elle ne pouvait pas laisser passer...

 

En juin 2023, le patron de Pascaline a accepté qu’elle intègre le centre de formation. Elle a utilisé son salaire mensuel pour payer les frais de transport et le matériel de formation, et a pu suivre des cours théoriques et pratiques qui lui ont permis d’acquérir des compétences en boulangerie et pâtisserie. Elle a notamment appris l'importance d’utiliser des ingrédients frais et correctement dosés pour les beignets, mais aussi à faire des mandazi, du pain et des gâteaux. Apprendre à faire le glaçage pour la décoration des gâteaux lui a encore permis d’acquérir un tout autre niveau de professionnalisme.

 

Après six mois de formation, Pascaline a obtenu un emploi à la boulangerie où elle avait auparavant travaillé comme stagiaire. Aujourd'hui, elle reçoit quatre-vingt-huit mille francs rwandais, contre les quinze mille francs rwandais qu'elle gagnait en tant que travailleuse domestique !

 

Pascaline est contente de ce qu'elle gagne. Le salaire est suffisant pour l'aider à répondre à ses besoins (s'habiller, aider ses frères et sœurs, prendre soin de ses cheveux, etc.). Elle a ouvert un compte bancaire sur lequel elle économise une partie de son salaire mensuel. Son rêve ? Utiliser ses économies pour démarrer sa propre entreprise de fabrication de gâteaux !

 

Son objectif actuel est donc de renforcer sa situation économique et d’augmenter sa confiance en elle-même pour se sentir capable non seulement de gérer une entreprise rentable, mais aussi de se servir de ce qu’elle a appris à la formation et de son expérience pour sensibiliser d’autres jeunes filles en situation difficile et leur éviter un mariage précoce.

 

Même si la formation a été de courte durée, Pascaline est fière d'avoir acquis des connaissances et compétences, et est heureuse que d'autres filles et garçons vulnérables, qui n'ont pas réussi à poursuivre leurs études, puissent bénéficier de la formation et obtenir à leur tour un travail décent.

 

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