Article basé sur les rapports narratifs de novembre écrits par Kassem Aina, le directeur général de Beit Atfal Assumoud (BAS) (ou en anglais "National Institution of Social Care & Vocational Training" - NISCVT) au Liban.
Depuis le 23 septembre 2024, le Liban est frappé par une grave crise humanitaire due à une intensification des bombardements, touchant particulièrement les régions du sud, Beyrouth, la vallée de la Bekaa et les camps palestiniens. Cette situation a conduit des centaines de milliers de Libanais et des dizaines de milliers de réfugiés palestiniens à fuir leurs foyers dans des conditions dramatiques.
Les familles déplacées face à de nombreux défis
Selon les dernières informations 80% des réfugiés palestiniens du sud du Liban ont été forcés de se déplacer. Le déplacement les place dans une situation extrêmement précaire : perte de revenus et d’emplois, accès limité à la nourriture, à l’eau, au logement, aux soins médicaux, abris surpeuplés, pénuries de médicaments etc.
Déjà en proie à une crise économique sans précédent, le Liban peine à fournir les ressources nécessaires et la réponse internationale reste largement insuffisante. Dans ces circonstances, le travail d’ONG comme notre partenaire BAS est plus que jamais indispensable.
Une aide essentielle pour couvrir les besoins de base
BAS assure la distribution de colis alimentaires, kits d’hygiène et fournitures de première nécessité aux déplacés vivant dans des camps surpeuplés. En parallèle, l’association continue d'offrir ses services habituels, notamment dans les domaines de la santé et du soutien psychosocial, malgré un contexte sécuritaire complexe.
Santé et soutien psychosocial : des services vitaux
Les équipes de [SS2] BAS s’emploient à maintenir des services de santé dans des cliniques débordées, notamment à Ein El Helweh, Nahr el-Bared et Beddawi. Les soins dentaires, également essentiels, restent accessibles, parfois avec des ajustements pour pallier les fermetures temporaires de certains centres. Côté soutien mental, des défis subsistent, comme un accès limité à internet et des fonds insuffisants, mais le travail se poursuit, surtout auprès des enfants et familles traumatisés.
L’éducation au cœur des priorités
Malgré le chaos, BAS continue de fournir un soutien éducatif pour les enfants déplacés. Les maternelles ont rouvert dans plusieurs camps, et des cours de soutien scolaire sont organisés pour garantir la continuité pédagogique. De plus, des formations professionnelles permettent aux adultes de se réinsérer dans une économie gravement fragilisée par le déplacement. Néanmoins les problèmes de connectivité internet des centres d’accueil ne permettant pas la communication entre enseignants et élèves, l’apprentissage à distance est considérablement impacté.
Les défis grandissants
À l’approche de l’hiver, la liste des besoins ne cesse de croître : nourriture, médicaments, vêtements chauds, matériel de chauffage et soins spécialisés. Les familles, souvent accueillies dans des abris temporaires ou chez des proches, souffrent d’un manque criant de ressources aggravé par l’endommagement de certaines infrastructures comme le centre d’El-Buss, temporairement fermé, et les centres de Wavel et Bourj Barajneh.
Appel à l'aide
Face à cette crise, notre partenaire libanais redouble d’efforts pour offrir une aide d’urgence de qualité aux populations. Cependant, la hausse des besoins en soins médicaux et l’explosion des prix des médicaments mettent une forte pression sur ses ressources financières.
C’est pourquoi BAS lance un appel pressant à ses partenaires et donateurs pour intensifier le soutien financier et matériel. Chaque contribution, qu’elle soit petite ou importante, fait une différence pour ces familles déracinées.
Ensemble, soutenons les efforts de notre partenaire pour offrir un peu d’espoir et de dignité à ces communautés qui en ont tant besoin.
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