Avertissement
Chers lecteurs,
Comme vous le savez sans doute, ADPM a des activités au sein des camps de réfugiés palestiniens du Liban. Nous y aidons des enfants réfugiés via notre programme de parrainages individuels, et ce au travers de notre partenaire : la NISCVT.
Le texte que vous vous apprêtez à lire a été écrit par le directeur général de la NISCVT. Il a pour but de faire état des risques qui pèsent sur le Liban et, par extension, sur nos jeunes parrainés, du fait de la guerre Israël-Hamas dans la bande de Gaza. Il revient aussi sur les préparatifs de la NISCVT face au risque d’extension de ce conflit au Liban.
La publication de ce texte par ADPM ne constitue pas un parti pris de l’asbl pour un camp ou pour l’autre, mais a juste pour but l’information de nos lecteurs sur les nouvelles importantes provenant d’un de nos partenaires.
Bonne lecture
Réponse et soutien de la NISCVT aux réfugiés palestiniens au Liban
"Israël a engagé des hostilités non seulement à Gaza et en Cisjordanie, mais aussi avec le Hezbollah et la résistance nationale dans le sud du Liban. Jusqu'à présent, des dizaines de milliers de
personnes ont quitté leurs maisons dans le sud, mais beaucoup n'ont pas la possibilité de se réinstaller dans des zones considérées comme plus sûres dans le pays.Les habitants des camps
palestiniens du sud ont exprimé leur inquiétude quant à d'éventuelles frappes aériennes qui pourraient conduire à des massacres et à la destruction des camps surpeuplés, alors qu'ils entendent
les tirs d'artillerie israéliens près de leurs maisons.
Le conflit en cours aggrave les difficultés rencontrées par les populations les plus vulnérables du Liban, qui sont déjà aux prises avec la crise économique. Dans le camp de Burj el Shamali, de
nombreux résidents travaillent dans l'agriculture, principalement dans la récolte des citrons et des olives.Cependant, en raison du conflit en cours, ils ne peuvent pas récolter les produits
saisonniers car les frappes aériennes israéliennes ont rendu impossible le travail dans les fermes.
En plus des préoccupations actuelles liées à la guerre, le camp de Ein elHilweh se remet encore de plusieurs affrontements violents qui ont eu lieu au cours de l'été. Ces affrontements ont
entraîné le déplacement de plusieurs résidents et d'importants dégâts dans le camp.Les écoles de l'UNRWA dans le camp ne peuvent pas offrir leurs services en raison de la destruction de leurs
locaux. Le département de l’éducation de l'UNRWA a organisé une double vacation dans ses écoles hors du camp pour accueillir les élèves d'Ein el Hilweh.
Parce que les Palestiniens ont des liens étroits avec leur patrie en dépit de leur situation de réfugiés forcés,ils sont profondément affectés par la guerre actuelle. Les principaux problèmes
psychologiques auxquels sont confrontés les habitants des camps palestiniens en raison des tensions actuelles sont la détresse mentale, comme l'anxiété et la peur,qui entraînent un manque de
sommeil et un sentiment d'impuissance. Les Palestiniens du Liban sont témoins, par le biais des médias, des horribles attaques menées à Gaza, et certains craignent que le conflit et ses
conséquences ne s'étendent encore plus profondément au Liban.
Les centres NISCVT sont restés ouverts, s'efforçant de maintenir une vie aussi normale que possible malgré les circonstances difficiles.
Des travailleurs dévoués continuent d'apporter un soutien diversifié aux personnes vivant dans les camps.
Au cours des deux premières semaines de la guerre, une volontaire de longue date, la psychologue finlandaise Nina Lyytinen, a organisé des ateliers de réduction du stress pour les membres du
personnel de laNISCVT dans différents camps, afin de leur apporter un soutien en ces temps extrêmement difficiles. Le NISCVT a créé une vidéo pour diffuser des informations aux parents et aux
soignants sur les moyens de s'aider eux-mêmes et d'aider leurs enfants à faire face aux conditions de guerre et aux crises (...).
Le NISCVT a collaboré avec le Croissant-Rouge palestinien au Liban pour dispenser une formation aux premiers secours au personnel des camps, par mesure de précaution en cas d'escalade du conflit
au Liban. Le personnel des camps du sud a reçu des instructions sur la manière de traiter les blessures au phosphore blanc, hautement inflammable et dangereux, qu'Israël a utilisé en violation du
droit international dans le sud du Liban. En outre, la NISCVT travaille (...) en réseau à développer des plans d'urgence, de secours et d'évacuation pour les personnes vivant dans les
camps.
Malgré les difficultés, les Palestiniens des camps ont manifesté leur solidarité avec la population de Gaza de diverses manières. Le personnel du NISCVT a participé à de nombreuses marches et
manifestations, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des camps, pour exprimer sa solidarité et exiger un cessez-le-feu (à Gaza) (...).
Kassem Aina"
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