Imaginez …..
Pour la première fois de votre vie, vous débarquez en Afrique, plus précisément au Rwanda...
Dès le moment où vous posez le pied sur le tarmac chaud de l’aéroport de Kigali, et que vous humez cette odeur typique de l’Afrique, vous tombez amoureuse de ce pays, de cette rouge terre « gorgée de sang …. « ( 8 ans après le génocide )...
Imaginez ….
Pour la première fois de sa petite vie, Omer, à Bujumbura monte dans une voiture , une grosse jeep tout terrain. Pour la première fois, Omer quitte son
pays, traverse la frontière et vous attend patiemment à l’aéroport …., avec la responsable de l’orphelinat.
Les formalités douanières passées, vous arrivez dans le hall d’entrée , et là, un petit garçon s’élance joyeusement vers vous. Vous la « muzungu » ( étrangère blanche) qu’il n’avait jamais vue, de près ou de loin . Il se blottit dans vos bras ….
Vous « sa marraine » Lui : votre filleul : Omer !
Vous ne vous êtes plus quittés de la soirée, ni de la journée suivante….
Oserais-je dire … : c’était comme un coup de foudre …..
Jamais je n’ai oublié ces moments , jamais je n’oublierai !
Il y a 20 ans !
Il y a 20 ans, lors de la même mission, c’est la rencontre avec Marie Josée (rebaptisée plus tard Marie-Jo). Marie-Jo est une survivante d’une famille entière . Elle venait de se marier…. Elle sera la plus jeune veuve accueillie dans une association de veuves :Benimpuwhe. Et comme toutes les veuves , elle a pris en charge des orphelins. Elle aura 8 filles. Deux d’entre elles ont été parrainées rapidement.
Marie-Jo : c’est une rencontre ! Un « yeux dans les yeux » ! Un récit éprouvant , déchirant, d’une partie de vie. Un commencement… ! Elle m’a touchée ! Le soir même, j’écrivais à ma fille en Belgique, lui demandais (seulement) de correspondre avec Marie-Jo, de lui apporter un peu de réconfort (je savais qu’elle trouverait les mots) et , aussi, je l’espérais, lui apporter quelques sourires ….
Il y a eu bien plus : ma Sabine a réuni sa famille, ses amis et durant plusieurs années, elle a organisé des soirées dont les bénéfices étaient destinés à Marie Jo. Avec cet argent, elle a entamé des études universitaires (son rêve), réussi brillamment une licence en sciences sociales.
Aujourd’hui Marie-Jo est « employée » chez Benimpuhwe, auprès de celles qui l’ont accueillie en 1994.
Il fallait que ces deux là se rencontrent…. Aussi, j’ai emmené ma fille et une partie de ma famille, à la rencontre de Marie Jo . C’était en 2012 !
Moments inoubliables !
Une amitié à vie était née !
Merci Marie Jo d’être entrée dans nos vies !
Maggie
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