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Témoignage sur le parrainage

Par Jean-Marie, filleul d'Anne

Je m’appelle Jean Marie NIYOYANKUNZE, je suis un jeune réfugié burundais vivant au Rwanda.

J’ai rencontré ma Marraine Anne pour la première fois, le 6 Août 2017, quand elle était venue à Kigali avec son groupe. J’étais un Sentinelle à l’hôtel où ils logeaient. Un certain matin, elle avait rendez-vous avec son ancien parrainé, mais ce dernier à pris du retard. Dans ce retard, j’ai eu l’occasion de parler avec elle, car elle était venue devant la grille de l’hôtel à 7h du matin, pour voir si son ancien parrainé était arrivé, malheureusement non. Comme j’étais à mon poste de service, elle m’a rencontré là-bas et nous avons commencé à échanger

Elle m’a dit la raison pour laquelle elle était là. Elle m’a dit qu’elle avait rendez-vous avec quelqu’un, et qu’il avait parrainé il y a quelques années. En échangeant, je lui ai demandé si elle avait son numéro de téléphone pour que je lui téléphone en lui annonçant que sa Marraine l’attendait. Mais elle n’avait pas de son numéro, ils avaient communiqué par e-mail.

Depuis ce temps jusqu’à la fin de son séjour, nous avons continué à échanger avec Marraine.

A la fin de leur séjour, j’ai accompagné son groupe à l’aéroport parce que j’étais chargé d’arranger les bagages, elle ne m’a pas vu, j’étais dans une autre voiture. Au moment de se dire au revoir, elle a pris un bout de papier, elle a écrit mon numéro de téléphone et m’a dit qu’elle me préviendrait quand elle arriverait à Bruxelles. Chose faite, après 2 jours. Elle m’a envoyé un message, me disant qu’elle est bien arrivée.

 

 

Depuis ce temps, nous sommes restés en contact. On s’écrivait des messages, mais à chaque fois elle me posait des questions du genre: Comment va la famille? Ma vie à Kigali? Si je suis avec ma famille? Etc… Et chaque fois j’essayais de répondre. Maintenant, si j’y pense, je comprends qu’elle voulait me connaître, avec sa sagesse et gentillesse, elle avait sentit ou vu que ma vie n’était pas bien.

De la plupart de nos échanges, un sujet est beaucoup revenu : le fait que j’étais seul au Rwanda, que toute ma famille était restée au Burundi.

Ma Marraine aide dans toutes choses du quotidien pour vivre, pas seulement dans les études (de mon petit frère et moi). Comme je suis un jeune sans travail et qu'en plus je suis un réfugié, les choses sont plus compliquées. Heureusement, j’ai rencontré la bonne personne et au bon moment, si je peux le dire ainsi.

Comme mentionné ci-dessus, ma Marraine Anne, fait tout ce qui est possible pour nous, mais habite loin et c'est donc difficile pour elle d’avoir le temps pour faire le suivi du quotidien. Elle nous a donc mis en contact avec la Chargée de Mission de l’ADPM “INGABIRE Nadine” au Rwanda. Elle nous appuie énormément, du suivi du quotidien aux conseils pour bien gérer nos études. Un grand merci à elle, au CLADHO et à ADPM, qui ont facilités ce parrainage.

Grâce à ces parrainages, des centaines de vies de jeunes ont changées, et pas seulement leurs propres vies, mais également celles de leurs familles respectives (et ça aide également le pays). Par exemple, l’ancien parrainé de ma Marraine est maintenant père de famille et cadre dans les fonctions de l’Etat.

Bientôt, après nos études, mon frère et moi, nous aussi, nous trouverons un bon travail et on se prendra en charge. Ça nous permettra aussi d'aider notre famille, et tout ça grâce au parrainage que nous avons eu la chance d’avoir.

Un grand merci aux différents parrains et marraines, vous changez énormément notre vie!


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