Un beau témoignage d'un jeune devenu médecin

Malgré la situation politique chaotique du Burundi ces dernières années,  une vie familiale extrêmement précaire ( il est l’ainé d’une famille de 10 enfants et les parents sont âgés et sans emploi), Jérémie s’est accroché à son  rêve de « devenir médecin pour aider son pays, ses frères et sœurs et ses  parents ». C’est ce qu’il m’avait dit, il y a bien des années lorsque je l’avais  rencontré lors d’une mission sur place. Malgré son jeune âge, il faisait preuve  d’une maturité et d’une volonté incroyable, bien que conscient de toutes les  embûches et difficultés qu’il lui faudrait affronter pour réussir.

Voici ce qu’il  nous a écrit récemment.

« Chers amis. C’est un grand plaisir de vous lire car j’envisageais de vous écrire  très bientôt. 

En effet moi et ma famille allons très bien. La localité où je suis a été peu touchée  par la pandémie. Les professeurs éminents à la faculté de médecine ne com prennent pas la raison de la légèreté du COVID-19 au Burundi par rapport aux  autres pays, même voisins. Ils émettent une hypothèse d’une probable immunisation collective.  

En tant que médecin, je ne néglige rien, je prends toutes les précautions possibles pour ma famille et surtout les parents âgés.  

Je sensibilise aussi au maximum autour de moi aux respects des règles sanitaires.

Je voudrais reprendre ce beau moment pour vous remercier beaucoup. La thèse  s’est bien déroulée et d’ailleurs, j’ai eu la meilleure mention des thèses (Très honorable avec félicitations du jury et échange interuniversitaire), c’est à dire 80% mais la sommation de toutes les moyennes du cursus l’a ramené à une note variant entre 60 et 69%. Et j’en suis fier malgré tout. J’ai rapidement eu un petit  boulot au Centre de santé local de mon quartier mais c’est juste un pass-time  pour pouvoir me payer certains documents administratifs post thèse et le loyer  pour mes parents car par mois je parviens à économiser environ 190.000FBU,  soit 95 euros. En attendant que j’aie un poste dans un hôpital ou une ONG, je  suis en train de tenter deux opportunités potentielles:

- Une bourse de spécialisation au Maroc mais j’ai peu d’espoir car cela passe  par le gouvernement burundais et je n’ai ni appui ni relations. 

- Accompagner les soldats burundais en tant que médecin en mission en Somalie ou en République Centre Africaine.

Actuellement je suis en train de rassembler les derniers éléments du dossier pour  les deux opportunités. Je vous tiendrais informés de la suite. 

L’amour que j’ai goûté auprès de Rotary Club de Durbuy m’a poussé à revenir  dans SASB pour contribuer localement moi aussi à l’éducation des enfants indi gents .Aujourd’hui je me réjouis d’être déjà dans le comité exécutif et si Dieu me  bénit je finirai dans un Rotary. 

Je termine avec quelques photos de ma thèse en annexe pour vous partager  l’évènement tout en vous souhaitant tous les bonheurs du monde chacun où il  est. MERCI. 

Cordialement, 

 

Jérémie NIYONKURU, votre médecin »

Quelle plus belle preuve que l’éducation est et restera toujours la clé d’un avenir meilleur pour les jeunes réfugiés ou déplacés où qu’ils soient. Et quelle plus belle preuve de ce que le parrainage peut apporter à un de ces jeunes. Sans le soutien de son parrain, Jérémie n’aurait même pas obtenu son diplôme du secondaire. 300 euros par an ( 25 euros par mois ), voilà ce qui a changé sa vie et lui a permis de réaliser son rêve de devenir médecin.

Alors si vous voulez vous aussi offrir ce cadeau à un autre Jérémie, prenez contact avec nous via l’adresse:  info@adpm.be

De nombreux enfants et jeunes attendent un parrain ou une marraine...

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