Au milieu de la crise socio-économique du Liban et des défis permanents auxquels sont confrontés les réfugiés palestiniens, le National Institute for Social Care and Vocational Training (NISCVT) est apparu comme un phare d'espoir. Grâce à sa solide expérience et à son engagement en faveur des causes humanitaires, le NISCVT répond aux besoins urgents des réfugiés palestiniens au Liban et des Palestiniens déplacés de Syrie (PRS), ainsi qu'à ceux d'autres personnes défavorisées vivant dans des camps de réfugiés.
Les services de NISCVT, qui sont principalement assurés par des centres communautaires établis dans les camps de réfugiés palestiniens à travers le Liban, sont étroitement liés aux objectifs de développement durable (ODD). En mettant l'accent sur des domaines tels que la qualité de l'éducation, la réduction de la pauvreté, l'égalité des sexes, la croissance économique et l'énergie propre et abordable, NISCVT mène des initiatives visant à autonomiser les jeunes et à les doter des compétences nécessaires pour un avenir meilleur.
L'analyse du contexte dresse un tableau sombre des défis auxquels sont confrontés les réfugiés palestiniens au Liban. La crise socio-économique, aggravée par la pandémie de COVID-19, a exacerbé la marginalisation et l'incertitude déjà présentes au sein de la communauté palestinienne. Malgré des décennies de déplacement, les réfugiés palestiniens continuent de se voir refuser les droits humains fondamentaux, le Liban leur refusant les droits civils, économiques et sociaux sous prétexte de protéger leur droit au retour.
Dans ce contexte, l'analyse humanitaire de NISCVT met en évidence l'urgence d'une intervention. Bien que le Liban reconnaisse les Palestiniens comme des réfugiés bénéficiant de l'assistance de l'UNRWA et d'autres organisations humanitaires, des contraintes systémiques persistent. Les lois et règlements libanais privent les réfugiés palestiniens d'opportunités d'emploi, de sécurité sociale et d'adhésion à des syndicats. Ces pratiques discriminatoires aggravent davantage le chômage, puisque près de 90 % des Palestiniens au Liban sont sans emploi, ce qui les plonge dans une extrême pauvreté.
En réponse à ces défis, le NISCVT a lancé un projet de formation professionnelle destiné aux jeunes réfugiés palestiniens et syriens des camps de Borj Alshemali et de Nahr Albared.
L'objectif du projet est de doter les participants de compétences en matière de construction d'énergie solaire, afin de leur offrir de meilleures perspectives d'emploi et de favoriser leur intégration sociale. Grâce à un cours complet de six mois sur l'énergie solaire, à des cours de physique et d'électricité et à une formation à l'entrepreneuriat, les participants sont en mesure de s'orienter sur le marché du travail et de contribuer de manière significative à la société.
Il est important de comprendre que le projet s'attaque aux injustices systémiques en proposant une formation professionnelle dans des secteurs où les Palestiniens n'ont traditionnellement pas accès à l'emploi. Les lois libanaises interdisent aux Palestiniens d'exercer 37 professions telles que juriste, médecin, pharmacien ou ingénieur, ce qui perpétue l'inégalité et les prive de toute possibilité d'avancement économique. En proposant une formation professionnelle dans le domaine de l'énergie solaire, un secteur où la demande et le potentiel d'emploi sont croissants, NISCVT permet aux jeunes Palestiniens de surmonter ces obstacles et d'accéder à des opportunités de travail dignes.
En outre, la volonté du projet de mettre l'accent sur l'énergie solaire est stratégique et opportune. Alors que le Liban est confronté à des pénuries chroniques d'électricité, en particulier dans les camps de réfugiés où l'électricité n'est disponible que trois heures par jour, l'énergie solaire apparaît comme une alternative viable et durable. En dotant les jeunes des compétences nécessaires pour exploiter l'énergie solaire, le projet ne se contente pas de répondre aux besoins énergétiques immédiats, il contribue également à la durabilité et à la résilience de l'environnement.
En conclusion, le projet de formation professionnelle de la NISCVT représente une étape cruciale vers une plus grande autonomie des réfugiés palestiniens au Liban. En s'attaquant aux injustices du système, en proposant des formations dans des secteurs à forte demande et en promouvant des solutions durables, NISCVT ouvre la voie à un avenir meilleur et plus inclusif. Ensemble, nous pouvons créer un changement positif et construire une société où tous les individus, quelle que soit leur origine, ont la possibilité de s'épanouir.
Écrit par Hind MARAQA,
Coordinatrice pédagogique de la National Institution of Social Care & Vocational Training (NISCVT) au Liban
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